• Une nouvelle naissance

    Une nouvelle naissance

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    3 minutes

    2020 est ter­mi­née, 2021 démarre. Après plu­sieurs mois éprou­vant pour une large part de l’hu­ma­ni­té, cette nou­velle année char­rie l’es­poir de temps meilleurs. Durant l’é­preuve de la pan­dé­mie de coro­na­vi­rus, cha­cun a vu son exis­tence bous­cu­lée, remise en ques­tion, et la marche des socié­tés ébran­lée plus encore qu’elle ne l’a­vait été ces der­nières années. On cherche avec une cer­taine urgence les contours du monde d’a­près, qu’il nous reste à construire.

    « Le monde d’a­près », c’est le thème de la rési­dence d’au­teur asso­cié que j’en­tame cette semaine à la Cité Radieuse Le Corbusier de Val de Briey, en Meurthe-et-Moselle.

    Je suis venu pour la pre­mière fois sur le ter­ri­toire brio­tin en novembre 2019 lors du Salon du Livre local avec mon confrère Gilles Marchand des Éditions Aux Forges de Vulcain, à l’in­vi­ta­tion de Romain Zattarin, char­gé à la mai­rie du déve­lop­pe­ment de la com­mune. La géné­ro­si­té et la gen­tillesse de toute l’é­quipe, ain­si que l’en­thou­siasme de notre hôte m’ont immé­dia­te­ment séduit. Romain est aus­si ancien pré­sident de l’as­so­cia­tion La Première Rue, qui s’at­tèle à entre­te­nir, valo­ri­ser et faire connaître le patri­moine si carac­té­ris­tique de l’Unité d’Habitation cor­bu­séenne, ache­vée en 1961. Il me fait part à cette époque de son désir d’y invi­ter un auteur ou une autrice en rési­dence, ce qui sus­cite mon vif intérêt.

    Deux mois plus tard, c’est-à-dire il y a envi­ron un an, il me rap­pelle pour me pro­po­ser de ten­ter l’a­ven­ture en répon­dant à l’ap­pel à pro­jet com­mun de la Drac et de la Région. Nous dis­cu­tons afin d’é­la­bo­rer un pro­jet ensemble, nous arti­cu­lons les pistes d’un futur roman avec les pos­si­bi­li­tés d’in­ter­ven­tion cultu­relle dans les ins­ti­tu­tions du coin, nous trou­vons des solu­tions pour éta­blir l’a­gen­da com­mun et après un long été d’at­tente… le pro­jet est accep­té ! Ô joie !

    Mais la ren­trée est bien sombre : l’é­pi­dé­mie reprend de plus belle. Tous les pro­jets cultu­rels sont annu­lés les uns après les autres, y com­pris le Salon du Livre de fin novembre qui devait être l’oc­ca­sion de lan­cer la rési­dence. Un second confi­ne­ment est ins­tau­ré. D’un com­mun accord avec Romain, nous déca­lons d’un mois la rési­dence, dans l’es­poir que la situa­tion s’a­mé­liore et que nous puis­sions orga­ni­ser les évé­ne­ments pré­vus. Le confi­ne­ment est levé, pour lais­ser place à un couvre-feu, bien­tôt ren­for­cé dans cer­tains dépar­te­ments… dont la Meurthe-et-Moselle. Les acti­vi­tés cultu­relles pour­ront se main­te­nir en jour­née, mais plus de sor­tie après 18h… Est-ce si grave, vrai­ment ? Ne suis-je pas là pour écrire ? Et la nuit, qui tombe jus­te­ment vers 18h en hiver, n’est-elle pas ce temps si mer­veilleu­se­ment appro­prié, que j’ai lar­ge­ment mis à pro­fit lors de l’é­cri­ture de mes pré­cé­dents romans ?

    J’ai une chance immense. En cette période où tant de per­sonnes se retrouvent en grande dif­fi­cul­té per­son­nelle et pro­fes­sion­nelle, j’ai la pos­si­bi­li­té de tra­vailler et de vivre de mon tra­vail, dans des condi­tions extra­or­di­nai­re­ment confor­tables. Ce roman comp­tait déjà beau­coup à mes yeux n’en acquiert que plus d’importance.

    J’ai quit­té la Lorraine à l’âge de 3 ans après y être né, et n’en garde aucun sou­ve­nir. Trente-cinq ans plus tard, au moment où le monde se retrouve contraint d’o­pé­rer une mue radi­cale, j’y retourne pour y enta­mer un roman dont l’en­jeu est tel que je ne peux dire si je sau­rai en venir à bout, un roman si dif­fé­rent des pré­cé­dents qu’il m’o­blige, moi aus­si, à une mue radi­cale, à une nou­velle naissance.

    Et pour gar­der la trace de cette ten­ta­tive de nou­velle approche dans cette ten­ta­tive de nou­veau monde, il fal­lait bien une ten­ta­tive de nou­veau site internet…

    Bienvenue dans l’aventure !

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  • L’Amour à la page

    L’Amour à la page

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    1 minute

    Franck Thomas est le plus grand écri­vain vivant… sauf que per­sonne ne s’en rend compte ! À com­men­cer par son édi­teur, qui refuse son nou­veau manus­crit, celui qui devait lui appor­ter (enfin !) le suc­cès tant méri­té. Débute alors pour le roman­cier une quête à tra­vers la jungle édi­to­riale, où la ren­contre for­cée avec une illus­tra­trice jeu­nesse va réveiller les fan­tômes du pas­sé, mettre son égo à l’é­preuve et le pous­ser à décou­vrir le véri­table sens de l’é­cri­ture


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  • Le Négrier, de JMW Turner (1840)

    Le Négrier, de JMW Turner (1840)

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    1 minute

    Un épi­sode de 26′ de la col­lec­tion Les petits secrets des grands tableaux dif­fu­sée sur Arte

    Réalisé par Jivko Darakchiev, pro­duit par Sophie Goupil


    Pratiqué depuis l’Antiquité, l’esclavage connaît un essor sans pré­cé­dent à par­tir du 16e siècle avec la traite des Africains par les Européens vers les immenses plan­ta­tions amé­ri­caines. Le Royaume-Uni est la pre­mière nation à abo­lir la traite négrière au début du 19e siècle. Dès lors, elle n’hésite pas à pour­chas­ser de sa puis­sante flotte les navires négriers étran­gers tout autour du globe.

    Le bri­tan­nique J.M.W. Turner, fas­ci­né par la mer et la magie de ses élé­ments, s’applique à peindre depuis sa jeu­nesse la fougue des tem­pêtes et les rela­tions mari­times tumul­tueuses des hommes à tra­vers les âges. Sa touche vivante réin­vente la pein­ture de pay­sage : débar­ras­sée de ses codes sur­an­nés, elle se charge d’une pro­fon­deur inédite par les sen­ti­ments qu’elle exprime.

    En 1840, il pré­sente à l’Académie une toile qui semble repré­sen­ter un épi­sode pas­sé de l’horreur négrière du pays, lorsqu’un capi­taine fit jeter par-dessus bord des esclaves malades encore vivants. À moins que… ce ne soit un épi­sode au pré­sent, un navire négrier étran­ger se débar­ras­sant de ses esclaves pour échap­per à un pour­sui­vant bri­tan­nique. Et si c’était les deux à la fois ?

    Mutique et dis­si­mu­la­teur lui-même, le peintre plonge dans les eaux troubles d’une socié­té bri­tan­nique ber­cée par les inno­va­tions éco­no­miques et tech­no­lo­giques de son époque, ren­voyant à l’Homme libre sa res­pon­sa­bi­li­té per­sis­tante dans l’exploitation de ses sem­blables, hier escla­va­giste, désor­mais indus­trielle, et bien­tôt mondialisée…

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  • Bal du moulin de la galette, d’Auguste Renoir (1876)

    Bal du moulin de la galette, d’Auguste Renoir (1876)

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    1 minute

    Un épi­sode de 26′ de la col­lec­tion Les petits secrets des grands tableaux dif­fu­sée sur Arte

    Réalisé par Carlos Franklin, pro­duit par Sophie Goupil


    Depuis la Révolution Française, monar­chies, empires et répu­bliques se suc­cèdent en France. En 1870, le peuple pari­sien est assié­gé par l’armée prus­sienne, puis à nou­veau en 1871 par l’armée fran­çaise lorsqu’il se sou­lève contre le pou­voir capi­tu­lard en ins­tau­rant la Commune Insurrectionnelle. À la misère des res­tric­tions fait suite la vio­lence de la répression.

    Au sor­tir des conflits, quelques artistes s’emparent des nou­veaux outils qui per­mettent de peindre en plein air pour mani­fes­ter d’une touche per­son­nelle la pré­émi­nence de la cou­leur et l’importance des motifs du quo­ti­dien. Mais les Impressionnistes ont du mal à convaincre le public et la cri­tique, et doivent sur­tout comp­ter sur eux-mêmes…

    À 35 ans, Pierre-Auguste Renoir par­tage avec ses amis à Montmartre la misère des ouvriers exploi­tés, artistes désar­gen­tés, pros­ti­tuées déni­grées qui se retrouvent le dimanche au Bal du Moulin de la Galette pour oublier leur condi­tion le temps d’une danse joyeuse. Sur la grande toile où il les repré­sente, le peintre met la moder­ni­té au ser­vice d’une convi­via­li­té rayon­nante et immortelle.

    Sur les hau­teurs d’une ville-lumière bien­tôt capi­tale du monde, Renoir affirme dans les reflets des étoffes, la dou­ceur des sou­rires et l’éclat d’un après-midi colo­ré la force vivante du peuple des invi­sibles, célé­brant par la joie des oubliés l’expression de leur liber­té éternelle.

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  • La Fin du monde est plus compliquée que prévu

    La Fin du monde est plus compliquée que prévu

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    1 minute

    Ah, si l’on pou­vait faire table rase et repar­tir de zéro ! C’est jus­te­ment l’op­por­tu­ni­té qui se pré­sente à Sylvestre, tra­duc­teur misan­thrope et aso­cial, lorsque le diri­geant de la Corée du Nord annonce qu’il va faire sau­ter la pla­nète à la fin de la semaine. L’issue est claire : Sylvestre n’a plus qu’à se pré­pa­rer pour l’Apocalypse, d’où rejailli­ra une socié­té nou­velle. Mais rien n’est jamais simple en ce monde… pas même sa fin ! Et quand celle-ci approche, l’hu­ma­ni­té se montre plus absurde, ridi­cule et tou­chante que jamais.


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  • Vue de Varsovie, de Bernardo Bellotto (1773)

    Vue de Varsovie, de Bernardo Bellotto (1773)

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    2 minutes

    Un épi­sode de 26′ de la col­lec­tion Les petits secrets des grands tableaux dif­fu­sée sur Arte

    Réalisé par Jivko Darakchiev, pro­duit par Sophie Goupil


    À la fin du 18e siècle, la Pologne est un ter­ri­toire encore lar­ge­ment rural, à l’écart des Lumières qui imprègnent l’Europe. Les tra­di­tions et les luttes de pou­voir main­tiennent le pays dans un immo­bi­lisme qui ne pro­fite qu’à une poi­gnée de familles aris­to­cra­tiques se par­ta­geant, avec le cler­gé, les terres sur les­quelles trime le reste de la popu­la­tion, condam­né au servage.

    La Russie, l’Autriche et la Prusse pro­fitent des fai­blesses du sys­tème poli­tique de leur voi­sin pour le main­te­nir sous leur domi­na­tion, allant jusqu’à choi­sir ses monarques. En 1764, l’impératrice Catherine II de Russie place ain­si sur le trône de Pologne Stanislas Auguste Poniatowski, un amant de jeu­nesse qu’elle pense inoffensif.

    Mais celui-ci s’affranchit de sa tutelle et décide de réfor­mer le pays : il déve­loppe le com­merce et l’économie, lance de grands tra­vaux et entre­prend d’éduquer son peuple. Inspiré de son voyage de jeu­nesse à Paris, il convie à Varsovie, pour en nour­rir la vie cultu­relle, pen­seurs et artistes étran­gers – et en prend quelques uns à son service.

    C’est le cas du peintre véni­tien Bernardo Bellotto, spé­cia­liste de l’art de la vedu­ta. À la demande du roi, Bellotto repro­duit la vie de la capi­tale à tra­vers 27 vues pré­cises, dont l’une, en 1773, depuis la ter­rasse du Château Royal. Sur ce pano­ra­ma, l’artiste dépasse l’exactitude archi­tec­tu­rale de la ville pour en trans­mettre l’atmosphère sin­gu­lière, dévoi­lant ain­si la richesse d’une socié­té à la char­nière de son histoire.

    L’œuvre de Bernardo Bellotto, après avoir aidé en son temps la pro­pa­gande royale, sera 150 ans plus tard le modèle des sovié­tiques dans leur recons­truc­tion de la ville, détruite par la seconde guerre mon­diale ; une res­tau­ra­tion vou­lue fidèle à sa pure­té ori­gi­nelle, mais qui n’est que la concré­ti­sa­tion de la vision toute per­son­nelle du peintre…

    https://​www​.you​tube​.com/​w​a​t​c​h​?​v​=​7​t​T​1​D​t​m​K​4jA

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